Les premières spéculations de ses assistants penchaient pour la possibilité d’un cas particulier de syndrome du jumeau disparu. Ce phénomène implique qu’un jumeau absorbe l’autre pendant les premiers stades de la grossesse, ce qui fait que le jumeau survivant porte parfois deux jeux d’ADN. Toutefois, dans de tels cas, il est rare que le jumeau absorbé continue de grandir au sein de la fratrie survivante des années plus tard.
En approfondissant cette énigme médicale, l’équipe médicale a conclu que le cas de Rohan relevait d’une pathologie extrêmement rare connue sous le nom de « fœtus dans le fœtus » (Fetus-in-fetu). Cette maladie se caractérise par la présence d’un jumeau dans le corps de l’autre. Historiquement, il s’agit d’une rareté d’une telle ampleur qu’il n’y a eu qu’un seul cas documenté à la fin du 19e siècle, où une mère pensait avoir donné naissance prématurément à son enfant, avant de découvrir qu’il s’agissait de son jumeau non développé. La prise de conscience qu’ils étaient les témoins directs de cet état médical extraordinaire était aussi stupéfiante que déstabilisante.